Loïc Dujaud

Loin d’avoir la reconnaissance et la médiatisation d’un Mickael Pichon ou d’un David Vuillemin, beaucoup de jeunes pilotes sillonnent la France chaque week-end uniquement par passion pour le motocross. Pourtant ils sont tous autant méritants que les stars du cross français, eux qui ne vivent pas encore de la moto. A 20 ans et après dix années de compétition, Loïc Dujaud est l’un de ces jeunes pilotes. Pilote Gas Gas en 125cc pour la saison 2002, Loïc a bien voulu nous en dire plus sur son parcours depuis ses débuts en moto ainsi que son opinion sur son avenir sportif.
Mx2k : Peux tu commencer par te présenter rapidement.
Loïc Dujaud : Je m’appelle Loïc Dujaud, j’ai 20 ans et j’habite à Nîmes. J’ai commencé le motocross à l’âge de 10 ans quand mon père m’a acheté un PW Yamaha. J’ai ensuite roulé en mini cross de Provence en 60cc et puis après tout s’est enchaîné avec le championnat de France minivert, le cadet, le junior puis l’élite.
Mx2k : Quels sont tes objectifs pour cette saison ?
Loïc Dujaud : J’ai pour objectif de faire une place dans les cinq premiers en championnat de France Élite 125cc, faire quelques coups d’éclat et visé une bonne place en supercross.
Mx2k : Et quels sont tes objectifs à plus long terme ?
Loïc Dujaud : Pour l’instant je ne sais pas. Je ne sais pas si je continuerai car maintenant il faut quand même des gros budgets pour faire une saison. Cette année j’ai une aide importante de Gas Gas, je pense que sans eux je ne serai pas là aujourd’hui. Mes parents en avaient un peu marre, ils m’ont laissé me gérer tout seul ce qui n’est pas évident.
Mx2k : Peux tu me dire comment se passe ta semaine et comment tu t’es préparé cet hiver ?
Loïc Dujaud : Je me suis entraîné tout l’hiver avec Yves Demaria, on a beaucoup travaillé le physique. Je pense que j’ai passé un cap physiquement car j’ai prouvé en début de saison que j’avais plus de vitesse que l’an passé. Dans la semaine je travaille de temps en temps avec mon oncle car ce n’est pas avec ce que je gagne sur les courses que je peux vivre. Je m’entraîne à vélo et fais de la moto deux à trois fois par semaine.
Mx2k : Quels sont tes partenaires pour la saison ?
Loïc Dujaud : Il y’a tout d’abord Gas Gas qui me prête les motos pour la saison, j’ai un mécanicien qui me suit sur toutes les épreuves de l’élite avec le camion. J’ai aussi une aide venant de la part de Bud Racing, Boxer, Dunlop, Hebo et Ariete Production.
Mx2k : Quel titre à le plus de valeur selon toi : Un titre aux Usa ou un titre de Champion du monde ?
Loïc Dujaud : Un titre aux États Unis je pense. On voit que tous les pilotes partent là bas, c’est le plus haut niveau du motocross et supercross. On y retrouve tous les meilleurs pilotes du monde.
Mx2k : Quel est ton pilote modèle ?
Loïc Dujaud : Sans hésitation je dirais Yves Demaria. Depuis que je suis tout petit je m’entraîne avec lui et j’ai toujours appris grâce à lui.
Mx2k : Que penses tu du niveau français en motocross par rapport au reste du monde ?
Loïc Dujaud : Je pense qu’on a un bon niveau général en 125cc. Il y’a beaucoup de bons pilotes alors qu’en 250cc seulement quelques pilotes vont très vite, et derrière c’est un peu en dessous.
Mx2k : Si on te laissait libre choix d’aller dans un team (Europe ou Usa), chez qui rêverais tu d’aller ?
Loïc Dujaud : C’est pas évident, je pense que j’aimerai bien aller chez Yamaha Usa.
Mx2k : Quel est ton meilleur et ton pire souvenir de course ?
Loïc Dujaud : Il y’a deux ans en championnat de France 125cc junior. Je suis très mauvais aux chronos et là je décroche la pôle, puis je fais trois fois deuxième en course. Ca reste pour moi un bon souvenir. Mon plus mauvais c’était l’an passé lors du supercross de Lavaur. Suite à une grosse chute j’ai fais une perte de connaissance et me fracture l’épaule.
Mx2k : Tu es plutôt supercross ou motocross ?
Loïc Dujaud : Je pense que je suis plutôt supercross. J’ai un pilotage agressif et précis qui m’avantage plus pour cette discipline.
Mx2k : Quel serait ton parcours idéal ?
Loïc Dujaud : A court terme j’aimerai monter sur un podium en élite d’ici la fin de saison puis à plus long terme intégrer un team en grand prix. Mais arriver à vivre de la moto serait déjà un bon truc.
Photos (C) Mx2k – Interview effectuée à St Lô le 21 avril 2002
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