MX2 : Interview Jacky Martens – Team manager Husqvarna Factory MX2

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Jacky from Belgique

Jacky Martens, aujourd’hui âgé de 54 ans, a su – oh combien! – assurer sa reconversion dans ce qui a toujours été sa passion, le motocross. Aujourd’hui à la tête d’un des meilleurs teams présents sur le MXGP Circus, le Rockstar Energy Husqvarna Factory Racing team, il nous raconte un bout de son histoire et nous en dit plus sur sa structure. Nous avons eu l’occasion de le rencontrer dans ses ateliers peu avant que se tienne le GP d’Agueda au Portugal. Les locaux du team impressionnent par leur taille et leur modernité en même temps que par l’organisation du travail. Tout est bien à sa place et les techniciens se déplacent en silence, chacun sachant à l’évidence ce qu’il a à faire. Martens n’est pas peu fier de sa réalisation. On peut le comprendre car lui seul sait ce qu’il lui en a coûté de temps et d’énergie pour mettre sur pied JM Racing. Au fait, pour ceux qui l’auraient oublié, Jacky Martens a été en 1993 le premier champion du monde sur un quatre-temps moderne. Au total, il a été quatre fois champion du monde, a remporté de nombreux GP et autres places d’honneur. Il sait de quoi il parle !

2018 est une année historique puisque cela fait 25 ans que tu as été sacré champion du monde.
Jacky Martens:
 « C’est vrai. Je n’y avais pas encore pensé. Cela reste bien sûr un agréable souvenir. D’autant que c’était avec Husqvarna que j’ai été champion et que cela fait maintenant 5 ans que je collabore à nouveau avec Husky! »

Sur le plan technique, tu es quelqu’un qui s’est toujours intéressé à tout ce qui touche le bloc-moteur ou les suspensions. Tu fabriques d’ailleurs parfois toi-même des pièces.
Jacky Martens
: « Oui, c’est vrai. Nous sommes en communication constante avec l’usine en Autriche. Si nous avons une idée nous lui soumettons et elle va ensuite étudier sa faisabilité et surtout voir si cette idée apporte véritablement quelque chose. Si c’est le cas, Husqvarna va la réaliser et la faire tester par les pilotes d’essai qui se trouvent en Autriche. C’est un cycle qui dure généralement une année. Si tout se passe bien, les pilotes d’usine recevront la nouvelle pièce. »

Des collègues comme Roger Decoster passent encore énormément de temps à l’atelier pour produire eux-même des pièces. Est-ce que c’est un aspect du boulot qui te manque?
Jacky Martens
: « En fait, c’est quelque chose dont je m’occupe encore. C’est la meilleure manière pour rester en prise avec la nouvelle technologie. C’est vrai que le travail porte surtout sur l’amélioration du fonctionnement de certains composants. Il n’y a plus des dizaines de nouvelles choses à inventer! C’est quelque chose que les gens du département R&D (Recherche et Développement) de Husqvarna ont bien compris. Ils sont ouverts, ils veulent essayer de nouvelles choses et ils sont rapides à se mettre au travail. Tout au début – j’ai monté mon team en 1993 – je réfléchissais constamment à des améliorations. Je passais parfois des nuits à fabriquer des pièces. Cela me prenait énormément de temps. Maintenant, il y a encore certaines choses que je fais moi-même pour autant que ce soit vraiment pour moi ou alors je fais une proposition à l’usine pour qu’elle l’étudie. De cette manière, un très intéressant processus peut se metre en place. Notamment grâce à la collaboration avec des jeunes techniciens. Tant à l’intérieur de notre team que chez Husqvarna, les jeunes ont une approche différente pour gérer des problèmes identiques. Ils possèdent d’autres références et ont une autre expérience. Ensemble, nous arrivons parfois à des solutions novatrices. Cela marche très bien et les résultats sont là pour le prouver! »
 

L’an dernier, Thomas Kjer-Olsen a fait une entrée retentissante dans le championnat MX2. Comment a évolué la situation maintenant qu’il est un candidat au titre?
Jacky Martens
: « Nous avons déjà travaillé avec énormément de ‘rookies’ dans le passé et nous essayons toujours de bien les préparer pour leur première année en GP. Si tu as travaillé dur durant l’hiver, tu seras prêt pour ton premier GP et cela t’enlèvera énormément de pression. Cela a bien fonctionné avec TKO (Thomas Kjer-Olsen, NDLR). Le seul désavantage de la chose, c’est qu’il a dû gérer une saison longue et fatigante. En effet, il était au travail avec nous depuis déjà octobre, novembre 2016. Il y a bien eu des périodes de repos mais physiquement, c’était usant. Maintenant, Thomas suit un programme identique à celui de n’importe quel pilote de GP. Avec un bon équilibre et des spécialistes dans chaque domaine, c’est possible de prester toute une saison de façon constante. L’accompagnement est tellement important que chaque pilote dispose de son propre entraîneur. Rasmus Jorgensen s’occupe de Thomas Kjer-Olsen tandis que Joêl Roelants entraîne Thomas Covington. »

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