Mao Perrin : “Ce sera la 68e du cross inter de Thomer !”

Thomer, la tradition
Comme depuis plus d’un demi siècle, le cross inter de Thomer-La-Sogne (27) se tiendra lundi prochain, 2 avril, le lundi de Pâques pour ceux qui n’auraient pas percuté. Un évènement inévitable pour tout fan de cross qui se respecte. On a causé à Mao Perrin, le maître-d’oeuvre de cette grande fête du motocross.
Dis donc Mao, c’est un beau plateau que vous avez réuni cette année ?
” Ouais ! On a essayé de récupérer un maximum de pilotes. On est toujours emmerdés aves les GP, mais cette année, on est peinard alors on a lancé des invit’ à pas mal de monde. Certains n’ont pas répondu, des teams ont dit non, mais au final on est pas mal. En tout cas, notre politique, c’est de ne rien garder. On crame tout ce qu’on a gagné l’année précédente. On a pas de noisettes de côté !”
Justement, c’est combien le budget d’une telle course ?
” Ça tourne autour de 115 000 euros. S’il nous reste un peu de sous, c’est pour acheter du matos, des tracteurs, des machines. Ou refaire des infrastructures correctes. Quand j’ai récupéré le club il y a 7 ans, y’avait plus de sous dans les caisses, de l’ordre de 1500 euros et 22000 euros de dettes. Là, on est à l’équilibre, c’est cool.”
Et ce motocross inter, ça reste une institution ?
” Plus que jamais. La première édition, c’était en 1951 ! Ça sera la 68e cette année. Le premier cross organisé, c’était un an avant, en 1950 et ce n’était pas une course, mais une démonstration. C’était les Parisiens qui roulaient à Montreuil qui avaient découvert la piste, une ancienne sablière, et qui avaient décidé de venir organiser une épreuve ici. L’année suivante, la course avait été reprise par la Comité des fêtes dont mon père faisait partie. Bref, pour moi, c’est un pan de ma vie cette course !”
Et comment ça peut encore marcher ?
“Et bien y’a un club à fond et des sponsors fidèles. J’ai notamment un pote qui possède un centre Claas, le distributeur de tracteur, qui me file un gros coup de main, et un autre ami qui possède une boîte de TP. On a tout le matos dont on a besoin et c’est top pour notre motocross. On peut préparer la piste parfaitement. Après, y’a surtout un public fidèle. Ici, le motocross de Pâques, c’est une institution. Le grand-père vient dès 9 heures avec son fils et son petit fils et ils veulent voir des tas de courses. C’est un public qui n’est pas au fait des derniers résultats de course, mais qui connaît les grands noms de ce sport. Les Pichon, Smets, ils connaissent tous et on les yeux qui brille en en parlant. “
Vous faites combien de spectateurs ?
” Quand ça ne marche pas parce qu’il pleut, c’est 3000 et quand ça cartonne, c’est 6000, voire 7000. Pour l’anecdote, en 1985, on avait organisé un GP 125 la même année. Et bien sur le cross inter, y’avait 14 000 personnes. Et sur le GP, 8000 ! Le truc, c’est qu’on a jamais annulé, même quand il pleuvait et qu’il y a souvent des courses sympas. On organise par exemple une Super pole avec les 5 meilleurs des qualifs avec des primes à la clef. Les pilotes se dépouillent. En plus à côté des manches avec les inters, on organise un Trophée 2T, 125 et 250, qui réunit pas mal de pilotes ainsi qu’un National. Au final, le dimanche, 12 courses sont organisées en plus des essais. Le tout sur une journée car ça nous coûtait vraiment très cher de s’étirer sur deux jours de course.”
Il y a du monde en National ?
” Grave. On remplit les grilles en quatre jours. On a entre 250 et 300 demandes, alors qu’on a besoin de 3 séries de 45 pilotes. Les gars savent qu’ils vont beaucoup rouler, et sur une piste sympa. Ça m’emmerde de refuser du monde, mais on ne peut en prendre plus…”
Et c’est combien l’entrée ?
” 17 euros, mais c’est gratuit pour les moins de 12 ans. Et la première course débute à 10h30. Réservez votre lundi car la météo n’annonce pas de pluie. Et il y a un beau plateau puisqu’on y verra Paturel sur sa KTM, Boog, les Aubin, Zach Pichon, Nathan Watson, Greg Aranda, peut être Flo Richier et Jordi Tixier qui, apparemment roule à nouveau.”
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