Interview Sullivan Jaulin

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On a profité de l’ouverture de l’Arenacross à Manchester pour poser quelques questions à Sullivan Jaulin dont nous n’avions pas vu la silhouette effilée depuis des lustres.

 

Alors Sullivan qu’est-ce que tu deviens ?

” Et bien je roule toujours en République Tchèque et en Allemagne. Ça fait maintenant trois ans que j’y dispute respectivement la saison de Motocross avec le team Busko et celle de Supercross sur une KTM Kosak. Sur des KTM à chaque fois, ce qui me facilite la vie ! Avant ce n’était pas le cas. Je devais mixer entre deux marques. Mon souci, c’est que si je partais pour une saison MX2 en Europe en 2015, avec Bud ou un autre team, l’année suivante, je n’aurais trouvé aucune équipe car à 22 ans, t’es grillé pour le Mondial. J’avais été contact par KTM Marchetti mais entre temps, j’ai entendu dire que le boss partait en prison. Et puis il me demandait de payer ma place, mes déplacements et la prime en cas de titre était ridicule. C’était 50 000 euros. Même si je sais pertinemment que je ne suis pas capable de décrocher le titre en MX2, ça voulait tout dire sur leurs moyens. 5e du Mondial, ça équivalait financièrement à une place de vice champion d’Europe chez Bud. Gérard Valat avait commencé les négociations avec eux, mais ça n’a pas abouti vu toutes ces raisons. Donc j’ai préféré poursuivre à l’est ! “

En République tchèque, tu ne disputes que le MX. Pas le SX ?

“Il n’y a pas de Supercross là-bas. Seul du MX. Le championnat compte 6 courses, 7 cette année, mais il finit assez tard, vers octobre, ce qui limite les possibilités de compléter sa saison ailleurs. En Allemagne, je roule l’Adac MX Masters, en 450. Maintenant, j’aimerai trouver à côté de cela un team KT en France pour enrichir mon calendrier. L’idéal serait que je roule en 350 SX-F pour ne pas avoir trop de soucis pour m’adapter à la 450 utilisée en Allemagne. Une moto de série, comme celle que j’utilise actuellement serait suffisante. Tu vois cette année, je me contente d’une machine avec des suspensions préparées et c’est très bien. Même le pot est d’origine.”

A 22 ans, j’étais grillé pour le Mondial.

Et tout se passe bien en République Tchèque ?

” Oui ça va. Je suis maintenant habitué aux circuits, assez différents des notres. Maintenant je ne te cache pas que c’est tout de même une solution de repli. En terme de notoriété, ce n’est pas le top. Le motocross reste confidentiel. Et en plus, je ne te parle pas des questions de look. Je le vois sur les réseaux sociaux, ça ne réagit presque pas là-bas…”

Et côté vie perso, comment ça se passe ? Tu vis où ?

” Et bien je viens de trouver un appartement en Allemagne, pas très loin de la frontière où j’ai emménagé avec ma copine, allemande, elle aussi. Du coup, je ne reviens que très rarement chez moi, à Saint-Quentin la Poterie, dans le Gard (ndr, comme un certain Yves Demaria). Surtout que je m’occupe un peu d’un jeune allemand, Carl Osterman, qui possède un petit terrain de SX indoor. Et oui, le père a un peu de moyens (rires).”

En fait, t’as pris la relève de Florent Richier !

” Oui ! C’est exactement ça (rires). Lui ça ne l’intéresse plus alors il fallait que quelqu’un y aille (rires). Il faut bien vivre. Maintenant, je ne suis pas certain que beaucoup de jeunes soient prêts à faire le sacrifice de quitter la France. Mais bon, y’a moyen de gagner sa vie alors qu’en Mondial, ce n’est presque plus possible. A de rares exceptions près.”

C’est quoi ton programme des semaines à venir ?

“Et bien je participe au SX de Dortmund la semaine prochaine, la finale qui durera trois jours et ensuite, j’enchaîne avec le SX anglais. Je disputerai toute la saison. Si je parviens à rouler devant, il y a moyen de gagner sa vie…”

 

 

 

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